Les usines intelligentes de l’industrie 4.0 vont déclencher une révolution dans l'industrie manufacturière. Les entreprises belges vont profiter pleinement de leur emplacement privilégié et de leur accès aux marchés internationaux, avec une main-d'œuvre multilingue et bien formée.

On aurait peine à surestimer les avantages des usines intelligentes, car non seulement elles accélèrent la production tout en réduisant les coûts, mais elles permettent aussi de produire des articles personnalisés pour les consommateurs individuels.

Il n’est donc pas surprenant que cette technologie intéresse les fabricants belges au plus haut point. Une étude récente de Price Waterhouse Coopers Belgium (PwC) a révélé que 83 % examinent activement comment implémenter le concept de l’industrie 4.0 dans leur activité et leur stratégie opérationnelle.

Travaux préparatoires pour les usines intelligentes

Pour poser les fondements de ces usines intelligentes, les fabricants investissent lourdement dans de nouveaux logiciels qui servent à contrôler et à commander les processus de production. « Les exigences d’un MES seront entièrement différentes pour une usine intelligente », explique Vincenzo Carrabs, manager de la division Engineering & Manufacturing de Michael Page Bruxelles. « Les usines intelligentes sont équipées de machines et de dispositifs robotiques qui apprennent par eux-mêmes et qui fonctionnent tous de manière spécifique. »

Forte demande de candidats

Les candidats qui savent comment implémenter les logiciels MES sont très demandés. « Nous recevons beaucoup de demandes de nos clients pour ce type de spécialistes. Récemment, nous avons encore placé un directeur de projet MES », poursuit Vincenzo Carrabs. « Ces fonctions demandent bien plus que de simples compétences techniques. La gestion du changement en est un volet important, et il est donc essentiel de posséder des aptitudes sociales et des compétences en gestion des relations humaines pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. 

À la tête de la révolution

Les meneurs de la 4e révolution industrielle se trouvent en Allemagne, entraînés par des groupes internationaux tels que Siemens, Bosch et Volkswagen. Ce n’est pas un hasard si l’industrie 4.0 fut un des sujets les plus abordés au Salon de Hanovre, la réunion annuelle du secteur manufacturier allemand. Selon une étude récente réalisée par PwC, les entreprises investiront, à l’échelle mondiale, plus de 860 milliards d’euros dans l’internet des objets au cours des deux prochaines années.

Grâce à l’adoption de l’internet des objets, l’Allemagne, dont l’économie repose essentiellement sur le secteur manufacturier, devient un haut lieu mondial pour les ingénieurs. Selon une étude récente menée par PageGroup auprès de plus de 1 900 ingénieurs du monde entier, ce pays est la destination la plus populaire pour les candidats à la recherche d’une carrière à l’étranger. Parmi l’ensemble des ingénieurs prêts à se délocaliser, 48 % considèrent que l’Allemagne est la destination qui leur offrira le meilleur environnement pour décrocher des opportunités. Depuis qu’un nombre important de ses entreprises sont impliquées dans la recherche de pointe et appliquée, elle est un des principaux centres mondiaux de recherche et de développement pour les secteurs de l’ingénierie et de la technologie.

Prochaine destination : l’Amérique latine

À l’échelle mondiale, les pays d’Amérique latine jouissent d’une popularité surprenante auprès des ingénieurs expatriés. Par exemple, près de 25 % des ingénieurs prêts à se délocaliser réfléchiraient à la possibilité de déménager en Argentine, qui prévoit d’investir dans d’énormes projets d’infrastructure au cours des prochaines années. Le gouvernement a récemment signé une lettre d’intention pour entamer une coopération étroite avec de grandes sociétés internationales, comme Siemens, en vue de développer des solutions dans les secteurs de l’énergie, du transport et des villes intelligentes, susceptibles de créer des milliers de nouveaux emplois.

Les marchés en voie de développement champions des énergies renouvelables

Le gouvernement argentin a décidé d’investir, entre autres, dans les énergies renouvelables, suivant ainsi une tendance générale constatée dans les pays d’Amérique Latine et dans d’autres marchés émergents.

Selon un rapport récent des Nations Unies, les dépenses des marchés en voie de développement en la matière dépassent désormais celles des pays industrialisés. À ce jour, ils ont consacré 145 milliards d’euros à des projets renouvelables, utilisant des ressources telles que l’éolien et le solaire, contre seulement 120 milliards d’euros pour les pays développés. Les pays sud-américains, comme le Chili, le Brésil et le Mexique, sont dans le top 10 mondial des plus gros investisseurs, ce qui explique pourquoi ils sont si nombreux à être parmi les 25 destinations les plus populaires pour les ingénieurs.

Classement des lieux attractifs pour les professionnels de l’ingénierie

PageGroup a interrogé pour Trend Watch 18 352 demandeurs d’emploi dans le monde, qui se sont inscrits sur nos sites internet Michael Page et Page Personnel au cours du 3e trimestre 2017.

Sur les 1935 professionnels de l’ingénierie qui ont participé à l’étude, 73 % étaient prêts à se délocaliser pour des opportunités d’emploi, un meilleur salaire ou un autre style de vie.

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